Les sources de l'innovation

Les ouvrages d’économie présentent généralement la question des sources de l’innovation à travers un débat opposant deux modèles : selon le premier - techno-push - l’innovation serait poussée par les inventions techniques voire les découvertes scientifiques, de l’autre elle serait appelée par la demande - demand pull.

4. Les modèles dynamiques contemporains

4.1. L’activité d’innovation est une activité économique spécifique.


C’est une activité « désordonnée » qui engage et concerne des acteurs nombreux et divers au sein de l’entreprise (chercheurs, ingénieurs, commerciaux mais aussi des ouvriers et des techniciens) mais aussi en dehors de l’entreprise (clients, fournisseurs, centres de recherche, etc.) en relation directe ou indirecte avec elle.

L’innovation est un processus nécessairement ouvert comme nous le montrerons dans un prochain module.

L’innovation est une activité volontaire de l’entreprise qui est à la recherche d’opportunités techniques et surtout d’opportunités de marché, plus essentielles encore de l’avis de Kline et Rosenberg.

L’innovation est aussi un processus interactif fondé sur l’apprentissage et régi par un ensemble complexe de boucles de rétroaction (feedback) entre les différents acteurs.
Au centre de ce processus se trouve l’activité de conception (le « design »). Kline et Rosenberg font remarquer que la plupart des innovations trouvent leur origine, non dans une invention mais dans une recombinaison originale d’éléments de connaissance techniques, économiques, commerciaux, etc. Ce travail essentiel de recombinaison est l’apport décisif de l’entreprise innovante. Remarquons également que les grandes entreprises industrielles ont abandonné une vision séquentielle de l’innovation et pratiquent aujourd’hui l’ingénierie concourante, concevant en parallèle le produit et le process, imaginant dans le même temps les partenariats industriels nécessaires, la logistique induite, voire la cible commerciale et les moyens de la convaincre.