Mineure « Épistémologie, Histoire et Communication des Sciences » (EHCS)
La plupart des lycéens excellents en sciences, le sont également en lettres et en philosophie. Mais le fonctionnement de notre système éducatif les contraint, à la sortie du lycée, à faire un choix, le plus souvent en faveur des sciences. Cette mineure leur offre la possibilité d’inscrire la science dans sa dimension épistémologique, ce qui peut constituer un atout pour eux dans la perspective d’un futur recrutement.
A une époque où les applications des avancées scientifiques sont facilement mises en questions dans la société, cette mineure leur propose aussi de développer une réflexion sur la relation science-société et sur la mise en culture des sciences.
Dans le contexte européen du LMD, elle peut aider les étudiants à construire leurs parcours de manière informée et efficace. Informée, car l’état de la science européenne et la distribution de ses centres reconnus dans une spécialité donnée sont la résultante d’une longue histoire,
souvent complexe. Efficace, parce que la communication scientifique constitue désormais une part décisive du travail scientifique.
Contacts :
- Pascal Duris, Bordeaux 1 : pascal.duris@u-bordeaux1.fr
- Olivier Laügt, Bordeaux 3 : olivier.laugt@u-bordeaux3.fr
- Site internet : http://www.sph.u-bordeaux.fr/
Équipe pédagogique :
- Pascal Duris, professeur d’épistémologie et histoire des sciences, Bordeaux 1
- Olivier Laügt, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, Bordeaux 3,
- Jérôme Pierrel, maître de conférences en épistémologie et histoire des sciences, Bordeaux 1
- Layla Raïd, maître de conférences en philosophie, Bordeaux 3,
- Pascale Vergely, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, Bordeaux 1.
Contenu :
Semestre 1 : UE « Histoire et philosophie des sciences 1 » (6 ECTS)
Les sciences en Europe, du Moyen Âge à nos jours : institutions, figures, pratiques et objets. Cette UE vise à donner un panorama de l’histoire des sciences en Europe, depuis les universités médiévales et la figure du clerc, jusqu’au XIXe siècle et la figure du savant.
Semestre 2 : UE « Les relations science-société » (6 ECTS)
Au cours du XXe
siècle, la science est progressivement sortie du bagage culturel indispensable
de l’« honnête homme », jusqu’à parfois devenir objet de méfiance. En partant d’explications de ce phénomène, l’UE examinera les mutations qu’il a induites dans les discours à propos des sciences, d’une vulgarisation traditionnelle aux dispositifs contemporains de médiation des sciences.
Semestre 3 : UE « Histoire et philosophie des sciences 2 » (6 ECTS)
Doit-on penser l’histoire de la science en terme de discontinuités, incarnées par des révolutions scientifiques, ou au contraire progresse-t-elle de manière continue, sans soubresaut ? Cette UE s’interroge sur ces deux représentations : série de ruptures (Galilée, Newton, Lavoisier, Darwin, Einstein...), ou développement continu des concepts et des méthodes.
Semestre 4 : UE « Vulgarisation et communication des sciences » (6 ECTS)
Cette UE présentera les dispositifs de communication des organismes de recherche, publics et privés. Elle proposera des exercices d’écriture, à partir de sources scientifiques originales (et en général anglophones), pour adapter l’information à des publics variés.
Semestre 5 : UE « Histoire et sociologie des sciences » (6 ECTS)
Science for war, science for peace : les sciences, les Guerres mondiales et la construction
européenne au XXe siècle. La Seconde Guerre mondiale se caractérise par une mobilisation
scientifique sans précédent, marquée par le radar, la pénicilline et la bombe. Après-guerre, la politique scientifique joue un rôle essentiel dans la construction européenne, ce qu’illustre la création d’institutions comme le CERN, l’Euratom, l’European Space Agency, ou encore l’European Molecular Biology Laboratory.
Le cours examine cette pratique martiale et pacifique de la science.