Dynamiques concurrentielles et de coopération

2. Une forme particulière de compétition:l'oligopole à frange

2.2. La coopétition

Depuis une trentaine d’années se multiplient dans de nombreuses industries des « alliances stratégiques » ou des « partenariats stratégiques » entre firmes indépendantes qui s’associent pour concevoir, pour produire ou pour vendre ensemble un composant, un produit voire une gamme de produits. Il peut s’agir d’alliances d’entreprises ayant des compétences complémentaires : la mise au point des premiers airbags automobiles, par exemple, doit beaucoup à la coopération entre le constructeur Mercedes-Benz, l’équipementier Bosch et le chimiste Bayern (spécialiste des explosifs et des missiles). Des partenariats existent aussi entre concurrents qui diffusent sous leur propre marque des produits conçus et fabriqués ensemble. Les groupes Toyota et PSA Peugeot-Citroën, par exemple assemblent dans une usine commune près de Prague leurs petites voitures urbaines (Toyota Aygo, Citroën C1 et Peugeot 108) tout en restant des concurrents et sans aucune intention de fusionner. Le terme de coopétition a été inventé pour désigner ces alliances un peu paradoxales entre concurrents. Cette coopération inter-entreprises peut prendre des formes variées, du simple contrat à la filiale commune (joint venture) en passant par des groupements d’intérêts lorsqu’il s’agit de faire collaborer un nombre important d’entreprises. On emploie le terme de consortiums technologiques pour désigner les alliances stratégiques qui se nouent en matière de R&D afin de mettre au point de nouveaux procédés ou de nouveaux produits. …prolifère dans la R&D high tech Ces consortiums jouent un rôle essentiel en matière d’innovation dans les industries high tech comme l’informatique, l’électronique, l’audiovisuel, l’aéronautique, l’armement.